ÉQUIPE SCOUP 
Sexualité et Couple

Sophie Bergeron  Ph.D

Bannire Porno FR

Même si les effets de l’utilisation de la pornographie sur Internet sont mitigés, c’est une activité sexuelle commune pour un nombre grandissant d’individus. Mais est-ce que la pornographie est une activité sexuelle problématique pour tous? Une étude récente, menée par des chercheures de l’équipe SCOUP, s’est intéressée à la présence de différents profils d’utilisation de la pornographie. Les profils ont été créés en utilisant trois dimensions d’une utilisation problématique: 1) l’utilisation compulsive, 2) l’intensité des efforts déployés pour accéder à la pornographie et 3) la détresse émotionnelle associée à l’utilisation. Nos chercheures ont également examiné les associations entre les profils obtenus et le temps d’utilisation de la pornographie ainsi que divers indicateurs du bien-être sexuel. Pour répondre aux questions de recherche, un échantillon de 830 adultes de la population générale a été recruté afin de répondre à des questionnaires en ligne.

Qu’avons-nous trouvé ?

Les résultats suggèrent la présence des trois profils suivants: (1) le profil récréatif, présentant de faibles scores sur les trois dimensions d’une utilisation problématique et regroupant 75% de l’échantillon, (2) le profil avec détresse élevée et non-compulsif, rapportant des scores élevés pour la détresse émotionnelle et regroupant 13% de l’échantillon, et (3) le profil compulsif, rapportant de scores élevés sur la compulsion et sur l’intensité des efforts déployés pour accéder à la pornographie et regroupant 12% de l’échantillon. Seulement les individus du profil compulsif rapportent utiliser la pornographie significativement plus souvent que les individus des deux autres profils. Les individus du profil récréatif ne rapportent pas d’effets négatifs sur leur bien-être sexuel tandis que ceux du profil en détresse non-compulsif et ceux du profil compulsif rapportent des effets négatifs sur plusieurs indicateurs de leur bien-être sexuel.
Ces profils permettent de mettre en lumière que l’utilisation de pornographie n’est pas problématique pour la majorité des individus, mais qu’elle peut le devenir pour un quart des gens tout en étant associée à des effets néfastes sur leur sexualité.

Pour plus de détails, nous vous invitons à consulter l’article complet:

Vaillancourt-Morel, M.-P., Blais-Lecours, S., Labadie, C., Bergeron, S., Sabourin, S., & Godbout, N. (2017). Profiles of cyberpornography use and sexual well-being in adults. The Journal of Sexual Medicine, 14, 78-85. doi: 10.1016/j.jsxm.2016.10.016

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